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Pourquoi les résidences secondaires ont de nouveau la cote ?

Publié le 09/07/2025
Le regain d’intérêt pour les résidences secondaires en France s’inscrit dans une dynamique complexe qui mêle évolution sociétale, transformation du marché immobilier et adaptation aux nouvelles contraintes environnementales et financières. Faisons le point :

🏞️ 1. Une préférence croissante pour le télétravail et les espaces de nature

Depuis la crise sanitaire, le télétravail s’est largement installé dans les habitudes. De nombreuses familles s'orientent vers des résidences secondaires qui peuvent aussi servir de lieu de travail à distance, notamment dans les zones rurales ou côtières offrant un cadre de vie plus vert et moins dense. Cette bi-résidentialité s’accompagne d’une forte demande d’espaces aménageables, avec une connexion internet fiable et des superficies confortables .


📊 2. Un marché résilient malgré les turbulences économiques

Alors que l'investissement locatif est en recul et que les taux de crédit étaient élevés en 2024, le marché des résidences secondaires reste étonnamment dynamique. En 2025, la demande a augmenté d’environ 11 % selon Green‑acres. En parallèle, les prix ont diminué significativement dans certaines zones (–20 % à –25 % : Creuse, Cantal, côte normande, Landes…), offrant de belles opportunités aux acheteurs.


🏡 3. Le profil des acheteurs évolue

Le profil des acquéreurs change : ils sont plus jeunes (42 ans en 2025 contre 45 en 2022) et disposent de revenus moyens plus élevés (5 900 €/mois, apport > 67 000 €). Ils achètent dans une logique de confort, de qualité de vie et de transmission familiale, moins comme un simple placement patrimonial.


🌍 4. Diversification géographique des zones convoitées

Les régions autrefois oubliées (Pays de la Loire, Grand Est, Bourgogne, Hauts‑de‑France) gagnent en attractivité (+26 % à +29 % de recherches). En parallèle, les grandes destinations (PACA, Normandie) voient leur part diminuer, notamment en raison des prix élevés et de la concurrence . Les zones très prisées (Arcachon, Pays basque, Alpes) restent solides, même si la hausse s’y limite.


💶 5. Fiscalité et régulation locale influentes

  • Surtaxes municipales : plus de 1 400 communes en zone tendue appliquent des surtaxes jusqu’à 60 % pour inciter à la libération de logements. Ces mesures visent à rééquilibrer l’offre et protéger l’accès au logement des résidents.

  • Contraintes énergétiques : le renforcement du diagnostic DPE limite l’achat de biens classés F ou G, incitant à investir dans des résidences plus éco-responsables.

  • Urbanisme et artificialisation : l’expansion des résidences secondaires en bord de mer accélère l’artificialisation du littoral, posant des questions écologiques et sociales.


📈 6. Tendances de long terme

  • Vieillissement de la population : avec la progression des générations âgées (baby-boomers), la possession d’une résidence secondaire reste forte, notamment pour les séniors.

  • Allongement de la durée de détention : en 2025, les propriétaires conservent en moyenne leur résidence secondaire 24 ans, contre 18 ans en 2020.

  • Perspective durable : la demande se tourne vers des résidences secondaires plus petites, énergiquement performantes, parfois en gestion partagée via des plateformes digitales.


🔍 Conclusion

L’engouement pour les résidences secondaires est le fruit de mutations profondes : télétravail, recherche de qualité de vie, accessibilité des taux, transition écologique, régulation locale. Les zones rurales et intermédiaires gagnent du terrain, tandis que les campagnes littorales se stabilisent. Une nouvelle génération d’acheteurs, plus jeune, plus connectée, plus écologique, redéfinit ce marché. Pour autant, il demeure un outil d’investissement et d’épanouissement personnel, tout en se confrontant aux défis de l’équilibre territorial et du respect de l’environnement.

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